Une journée de sensibilisation, la troisième du nom depuis 2017, sur le moustique-tigre, a été organisée, aujourd’hui, à l’Institut national de Santé publique (INSP).
L’action, est à mettre à l’actif conjoint de l’INSP, de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) et de l’Etablissement d’hygiène urbaine d’Alger et de la protection de l’environnement (HUPE ou ex-HURBAL)), sous la houlette du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH).
La sensibilisation est destinée au grand public, visant à lui inculquer, par le biais des médias, les gestes faciles et quotidiens à caractère préventif, mais aussi, dans le cadre curatif, de comment venir à bout d’une piqûre de cet insecte, qui n’est pas mortel, contrairement, à ce qui est colporté par-ci par-là.
Selon Kamel Eddine Ben Allel, entomologiste médical à l’IPA, « Dans le volet préventif, quelques actions à faire, notamment, l’élimination des récipients inutiles, couvrir les fûts avec les moustiquaires, tondre le gazon et tailler les arbres. ».
Poursuivant, notre interlocuteur a indiqué, « quant au volet curatif, il suffit de s’asperger de répulsifs et de fumigènes, que l’on peut se procurer chez le droguiste du coin. Sachant que les pastilles pourraient être inefficaces contre le moustique-tigre ou Aedes albopictus. »
Nous apprenons également que, en cas d’un diagnostic positif de la dengue, du chikungunya ou du Zika, virus dont est réceptif le moustique-tigre, un traitement par thermo-nébulisation à base de Deltamethrine devient urgent à préconiser.
A rappeler que le moustique-tigre a été signalé la première fois, en 2010, à Tizi-Ouzou, ensuite à Oran, Alger et Jijel. Kamel-Eddine Ben Allel, est catégorique, « Aucun incident n’est à signaler en Algérie. », avant d’ajouter que « Certes sa présence est confirmée, sa menace est réelle, et qu’ elle peut provenir aussi de la circulation transfrontalière des personnes. ».
Il semble aussi que les opérations de démoustication lancées par HURBAL ont totalement exterminé cette espèce. Il reste l’apport du civisme, pour que l’environnement soit hygiénique à souhait.
A noter que la journée de sensibilisation, a été marquée par l’absence du ministre MSPRH, Mohammed Miraoui, et les représentants de HUPE.