Patronat-« La Loi de finances 2020 n’apporte rien de positif au profit de l’Entreprise algérienne. »
A révélé Mouloud Kheloufi, le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), lors de la conférence de presse de la Confédération algérienne du Patronat citoyen (CAPC) (ex-FCE), organisée aujourd’hui en son siège, traitant de « La conjoncture économique » et à laquelle ont également pris part la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA).
Ajoutant : « A ce jour, même le Pacte économique et social n’a pas été suivi d’actions concrètes sur le terrain. Et ce, en dépit de son caractère officiel (par acte notarié). »
L’exclusion des organisations patronales des décisions économiques majeures, est aussi l’avis du président du CAPC, Sami Agli, qui regrette que “Les organisations patronales n’aient pas été associées a l’élaboration de la Loi de finances 2020, ni à l’avant projet de la Constitution, pas même à quelques décrets exécutifs régissant une profession donnée. Ce qui est anormal.”
S’indignant également du fait que « l’entreprise, considérée à juste titre comme l’avenir du pays, ne soit pas associée à des décisions importantes. »
Pour sa part le président de la CIPA, Abdelwahab Ziani, a plaidé pour la « consommation du produit algérien, afin de préserver l’emploi, notamment depuis le Coronavirus. ».
Une action à s’inscrire dans le cadre de « la reconquête du pays » et « la lutte contre l’importation tous azimuts. », a-t-il ajouté.
Il a, dans ce cadre, révélé que « le transport lié à l’importation sur le bateaux de la CNAN, a nécessité à lui seul, 6 milliards de dollars, dont 80% des ports d’Anvers et de Marseille. »
Au sujet de l’Economie circulaire, Ziani a salué « le recours également à l’Economie bleue, qui représente le volet Environnement. »
A souligner que cette rencontre vise un objectif : « Rassembler les organisations patronales pour faire réussir le Plan de relance économique et sociale et renforcer les acquis. », a indiqué Sami Agli, avant de préciser que « ce regroupement patronal n’est pas exclusif, il est ouvert à toutes les organisations et associations patronales, dont beaucoup étaient seulement indisposées pour y assister. »
Le regroupement vise, en toute vraisemblance, à s’imposer, à peser sur la décision politique et à inciter à la reconsidération de l’Entreprise algérienne dans le processus politico-économique. Ceci ne peut l’être qu’à la condition d’un déploiement national des organisations patronales.