Recherche Scientifique

ENSSMAL : cinq nouvelles spécialités adaptées à l’emploi

L’ENSSMAL, lance pour 2023/2024, cinq nouvelles spécialités, dans le cadre des réformes visant l’épanouissement académique et l’esprit entrepreneurial

Gestion Aquacole. Biotechnologie Marine. Génie Côtier et Aménagement du Territoire. Gestion Ecosystémique des Pêches (GEP). Ingénierie de l’Environnement Marin et Protection des Ecosystèmes (IEMPE).  

Ce sont là, les cinq spécialités nouvellement introduites dans le cursus d’enseignement à l’Ecole nationale supérieure des Sciences de la Mer et de l’Aménagement du Territoire (ENSSMAL), la plus ancienne structure scientifique de l’Algérie, rentrant dans le cadre des réformes prônées sous la houlette de la directrice de l’ENSSMAL, en poste depuis septembre 2021, Pr Lynda Benhadja Ep Boutekrabt.

L’ENSSMAL, établissement public à caractère scientifique et technique (EPST), compte 985 étudiants tous cycles confondus, alors que pour la première année, 350 bacheliers (au moins 13 de moyenne) se sont inscrits. L’ENSSMAL nouvelle tendance, si on peut l’appeler ainsi, se veut comme la réponse aux besoins de l’employabilité dans le pays,. Les 5 nouvelles spécialités correspondent au bassin de l’emploi, devant permettre aux jeunes sortants de se voir recruter dans les profils décrochés.

En détails, les objectifs, les compétences et les débouchées professionnelles de chaque spécialité.

GESTION AQUACOLE :

La gestion aquacole concerne toutes les activités liées à la production animale en :

  • milieu aquatique,
  • eau douce,
  • eau de mer,
  • eau saumâtre.

L’aquaculture, en Algérie et ailleurs, ne peut se développer qu’à la faveur de l’apport de compétences, notamment, les ingénieurs qui auront à former les cadres en aquaculture durable.

COMPETENCES

En effet, les étudiants, futurs ingénieurs en aquaculture, sauront notamment :

  • assurer une production aquacole (pisciculture, conchyculture, carcinoculture, algoculture, aquaponie, etc) ;  
  • connaitre les bases scientifiques et technologiques de reproduction, pathologie, ingénierie, etc ;
  • acquérir une expérience pratique concernant les méthodes et techniques de production des espèces les plus importantes mondialement,
  • Bien élaborer un projet aquacole, notamment pour sa gestion technique et commerciale dont ont besoins les entreprises ;
  • échanger avec les professionnels

DEBOUCHEES PROFESSIONNELLES

Toute mérite salaire, dit-on, et toute formation mérite emploi, peut-on extrapoler.

Ainsi, l’ingénieur en Gestion Aquacole peut occuper plusieurs postes d’emploi, dont : responsable d’exploitation aquacole, ingénieur au sein de l’ENSSMAL, CNRDPA (Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture), cadre dans les directions de l’exécutif des wilayas et dans les bureaux d’études spécialisés ; enseignant au niveau des établissements relevant de la formation professionnelle, et, enfin, doctorant pour enrichir son parcours.  

BIOTECHNOLOGIE MARINE :

Domaine en émergence, la biotechnologie marine contribue au développement de la connaissance et la valorisation des bio-ressources marines par les biotechnologies et la bio-prospection. Mais pas que. Elle participe également à optimiser l’utilisation des produits issus de la pêche et de l’aquaculture en vue d’en faire bon usage des les domaines :

  • environnementale,
  • pharmaceutique,
  • cosmétique,
  • agroalimentaire,
  • agricole.

COMPETENCES :

L’ingénieur en Biotechnologie Marine dispose des aptitudes nécessaires à :

  • analyser et à caractériser la ressource marine et ses sous-produits,
  • maitriser les procédés biologiques de dépollution,
  • avoir des aptitudes de contrôle qualité et sécurité, et de démarche intégrée de valorisation de biomasse d’origine animale.

DEBOUCHEES PROFESSIONNELLES

L’ingénieur en Biotechnologie Marine peut exercer dans :

L’industrie chimique : développer les procédés alternatifs à la pétrochimie (biopétrole, bioplastique, bioalcool…) ;

L’industrie pharmaceutique et cosmétique : extraction de biomolécules marines pour les crèmes de visage (principes actifs) ;

L’industrie agroalimentaire : production d’additifs alimentaires, pigments, alginales, compléments alimentaires et aliments fonctionnels (collagène marin, chitosane, squalène, acides gras polyinsaturés (AGPI) marins, etc…)

GENIE COTIER ET AMENAGEMENT DU LITTORAL :

Cette spécialité forme dans l’étude et la gestion des zones littorales et portuaires. Pour cela, trois socles sont indispensables :

  • géotechnique,
  • génie côtier,
  • Analyse des risques.

La formation s’appuie également sur « la caractérisation du milieu par l’imagerie et la géophysique », « la simulation des processus hydrodynamiques et morphodynamiques en milieu marin et portuaire ».

COMPETENCES :

L’ingénieur en Génie côtier et Aménagement du littoral peut, notamment : 

  • bien caractériser et gérer les zones littorales, notamment en matière de diagnostic environnemental et sur ouvrage ;
  • bien qualifier les risques en zones littorales et portuaires (inondation, submersion, érosion) ;
  • bien quantifier et gérer les ressources abiotiques littorales (stock sableux, énergies marines) ;
  • numériser et modéliser les différents phénomènes liés à l’ingénierie marine et cotière,
  • étudier, monter et mettre en œuvre les projets d’aménagement et gestion des ressources marines et littorales, dont les sciences juridiques économiques et environnementales.

Dans le Génie côtier, la conception d’ouvrages de protection du littoral minent la nature ou s’apparentent aux techniques d’ingénierie douce.

DEBOUCHEES PROFESSIONNELLES :

L’ingénieur en Génie Côtier et Aménagement du Littoral peut occuper plusieurs postes, dont :

Chargé d’études au Laboratoire de recherche maritime (LEM), à l’Agence nationale à l’aménagement et à l’attractivité des territoires(ANAAT), Commissariat national du littoral (CNL), Agence nationale des changements climatiques (ANCC), Agence spatiale algérienne (ASAL), Centre national de recherche en archéologie (CNRA), l’Office national de l’environnement et du développement durable (ONEDD) et bien d’autres organismes.

GESTION ECOSYSTEMIQUE DES Pêches (GEP)

La gestion écosystémique des pèches ou l’halieutique est la science des ressources vivantes marines par la peche. C’est ce qui permet à l’autorité exécutive, sur la base des recommandations induites par les modèles prédictifs notamment, de bien gérer les pêcheries sous sa coupe. En sus des objectifs de durabilité dans la gestion des pêcheries et des stocks, la formation permet le juste équilibre entre rentabilité économique-exploitations des stocks dans les pêcheries.

COMPETENCES :

L’ingénieur en Gestion Ecosystèmique des Peches peut appréhender, connaitre et réaliser:

  • appréhender les comportements des stocks exploités dépendamment de la dynamique systémique ;
  • connaitre le fonctionnement des espèces exploitées et les méthodes de pêche (engins et techniques de pèche) ;
  • réaliser des indicateurs socio-économiques propres aux pêcheries.

DEBOUCHEES PROFESSIONNELLES :

L’ingénieur dans cette spécialité est pluridisciplinaire : expert, cadre administratif et formateur. 

Il sera un profil privilégié par :

  • la R&D (recherche et développement) : dans les secteurs de l’enseignement supérieur, des ressources en eau et l’énergie, mais surtout des structures relevant du ministère secteur de la pêche ;
  • formations en pêche marine et aquaculture : administrations centrales des ministères, écoles et structures de formations sectorielles ou universitaires ;
  • biotechnologie et valorisation des produits et sous-produits aquatiques : centre de recherche et industries agro-alimentaires

Mais aussi, les directions de l’environnement de Sonelgaz et Sonatrach, entre autres.

INGENIERIE DE L’ENVIRONNEMENT MARIN ET PROTECTION DES ECOSYSTEMES (IEMPE) :

L’ingénieur en IEMPE est capable de mener à bon terme l’étude et l’expertise relatives à l’environnement marin et côtier. Le développement durable en est la finalité. Les outils de l’étudiant, sont, dans ce cadre :

  • la géochimie marine et physique,
  • l’écologie marine.

COMPETENCES :

L’ingénieur en IEMPE sera gratifié de l’excellence, notamment, en :

  • connaissances des processus physiques, chimiques et écologiques afin de bien réguler les grands cycles biogéochimiques organiques,
  • maitrise des outils SIG (systèmes d’informations géographiques) et de télédétection,
  • audits environnementaux et études d’impact environnemental marin et côtier,
  • élaboration de projet environnemental marin, de sa conception à sa réalisation ;
  • lutte contre les pollutions marines.

DEBOUCHEES PROFESSIONNELLES :

L’ingénieur en IEMPE peut prétendre occuper des postes dans les laboratoires de recherche et d’analyse, les services de l’environnement des collectivités locales, les stations d’épuration et celles de dessalement.

Formation en appoint, il peut obtenir une qualification en QHSE (Qualité-Hygiène-Sécurité-Environnement).

A l’instar de la plupart des spécialités dispensées par l’ENSSMAL, l’ingénieur est sur de mettre en place sa propre entreprise ou start-up.

PARTENARIAT TURQUE

L’ENSSMAL ne se limite pas à la formation académique intra-muros (locale), mais élargit ses ambitions académiques à l’international. En atteste, la signature de trois conventions avec des universités de la Turquie.

La première : avec l’université d’Ankara, le 09 mars 2022, à l’occasion de la visite, à Alger, du Professeur Yusuf Tekin, Recteur de l’université d’Ankara. La deuxième : avec l’université d’Istanbul, le 10 mars 2022, coïncidant avec la visiteà l’ENSSMAL du Professeur Mahmut Ak, Recteur de l’université  d’Istanbul. La troisième et dernière convention, a été signée le 26/juillet/2022, avec l’université d’Akdeniz (Antalya).  

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