Le Forum des jeunes et des startups (Fjs) et la Chambre nationale d’agriculture (Cna), ont organisé, aujourd’hui 27 juin, au siège de la Cna, une journée d’étude sur ‘’ le rôle des startups dans le développement agricole’’, sponsorisé par Iris.
L’organisation de cet évènement coïncide avec le lancement, bientôt, du centre d’incubation au niveau de la Cna.
« L’incubateur de la Cna a été lancé en partenariat avec les hollandais de PUM, chargés, du fait de leur expérience en la matière, d’assurer la formation des formateurs, à qui sera dévolu le programme d’incubation des startups et des porteurs de projets exerçant dans le domaine de l’agritech. »
A révélé Kawtar Mahalaine, docteure en en agronomie et cadre à Cna, ajoutant : « la date du lancement de l’incubation n’est pas encore définie, mais elle le sera en fonction de l’atteinte des objectifs de formation des formateurs. »
Notre interlocutrice a conclu en ces termes : « l’incubateur de la Cna n’est que la première étape d’un processus de généralisation des centres d’incubation au niveau des Chambres d’agriculture des wilayas d’Algérie. Nous sommes également en train de signer des partenariats avec les centres et unités de recherche et autres organismes versant dans le secteur de la recherche scientifique. »
Pour sa part, Khaled Boukhalfa, le président du Forum des jeunes et des startups (Fjs), a indiqué que « cette journée vise la mise en relation des startups et des porteurs de projets avec les autorités locales, une action qui d’ailleurs figure dans les missions du Fjs. »
« Le choix de l’agritech, a-t-il poursuivi, trouve son fondement dans le fait que le pays recèle des atouts indéniables en terres agricoles nécessitant une exploitation plus développée à l’aune des nouvelles technologies. »
Au sujet du Fjs, Boukhalfa a révélé que « notre fondation à but non lucratif, compte un peu moins d’une centaine de startups activant dans l’agritech, mais les porteurs de projets et porteurs d’idées sont encore plus nombreux. Par ailleurs, le Fjs reçoit régulièrement de multiples demandes de création de startups, auxquelles nous tentons d’apporter des éléments de réponse, les orientations nécessaires et l’accompagnement adéquat. »
L’IA au service de l’agriculture
Le Dr Omar Haroun, directeur de la Maison de l’Entreprenariat et de l’incubateur de l’Université Yahia Fares de Médéa, où il enseigne l’économie, a, quant à lui, insisté sur l’importance de ce genre de rencontres, car elle permet d’ouvrir les portes aux startups afin qu’elles puissent tisser des liens avec la sphère économique nationale.
Concernant le secteur agricole, il a tenu à rappeler que « lors du Covid-19, l’agriculture a généré 25 milliards de dollars pour l’Algérie contre 20 milliards de dollars pour les recettes pétrolière. Elle est au demeurant la locomotive du pays. », ajoutant : « Justement l’implication des startups dans son développement est plus que souhaitable, notamment, par sa dotation en technologies modernes (ex : les drones), biotechnique et en intelligence artificielle (IA), ainsi que tant d’autres techniques permettant un meilleur contrôle de l’utilisation des engrais. »
« Mais pas que cela, enchaîne-t-il, les startups peuvent d’ores et déjà, mettre en ligne des plateformes de mise en relation BtoB et BtoC. »
Quelques idées à prendre en charge
Parallèlement aux débats, la journée a vu la participation d’une quinzaine de startups et porteurs de projets. Parmi ceux-ci, nous citerons PNA de Lyazid Mebarki, ingénieur agronome de la wilaya de Bouira, une plateforme de mise en relation des acteurs intervenant dans l’agriculture.
« La plateforme que je souhaiterais qu’elle soit portée et soutenue par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr), offre des solutions technique, climatique et écologique, augmente la productivité, aide à prendre des décisions techniques et tactiques, fourni des données météorologiques en temps réel et en permanence. »
Lyazid Mebarki a également indiqué : « S’agissant de l’agriculteur, PNA lui sert d’outil pédagogique, éducatif et de collecte d’informations diffusées par les différents organismes administratifs (Direction des services agricoles ‘’Dsa’’, les Chambres professionnelles), et autres nécessités susceptibles d’optimiser la production. »
Abdelmadjid Kacem, un porteur de projet de Tizi Ouzou, a quant à lui, élaboré une plateforme dédiée aux fruits et légumes.
« L’objectif est d’apporter des solutions que rencontrent les agriculteurs spécialisés dans la production des fruits et légumes, dont celles d’ordre bancaire, communicationnel, de transport, ainsi que les procédures liées à l’investissement.», a-t-il soutenu.