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L’injustice et l’inégalité : les maires ont un rôle à jouer

Décryptage dans le cadre du rapport-phare 2022 de l'UNRISD : « Les crises d’inégalité : changer le pouvoir pour un nouveau contrat écosocial »

La cohabitation, pas du tout harmonieuse, entre riches et pauvres dans une même commune, canton, département, collectivité locale, collectivité territoriale (dépendamment du pays et des appellations qu’il adopte) n’est pas beau à voir. C’en est même un facteur attentatoire à la persistance rétinienne !  Pourtant ça existe, confortant même l’inégalité dans un espace très réduit, censé être terreau de la solidarité et de l’entraide fraternelle. L’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social (UNRISD), à travers  son rapport-phare 2022 « Les crises d’inégalité : changer le pouvoir pour un nouveau contrat écosocial », compte y remédier.

Idée globale du rapport phare 2022 de l’UNIRSD

Il n’y a peut-être pas de preuve plus forte du besoin urgent de repenser notre système mondial que le fait qu’une crise sanitaire mondiale ait doublé la richesse des 10 hommes les plus riches du monde tout en jetant plus de 120 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Ce rapport phare de l’UNRISD montre comment les inégalités et les crises se renforcent et s’aggravent mutuellement, conduisant à des disparités extrêmes, à la vulnérabilité et à l’insoutenabilité. Il soutient que ce n’est pas le résultat d’un système défaillant, mais d’un système dans lequel l’inégalité et l’injustice sont intégrées à dessein. Le contrat social s’est rompu au grand détriment des hommes et de la planète.

Le rapport associe les crises multiples et les inégalités croissantes auxquelles nous sommes confrontés aux choix politiques promus à l’ère de l’hypermondialisation néolibérale. Il dévoile les implications pour le développement durable et pour les groupes sociaux défavorisés à travers le prisme de l’intersectionnalité et du pouvoir.

Pour lutter contre les inégalités, briser le cycle des crises multiples et imbriquées et œuvrer pour un avenir plus égalitaire, juste et durable, le rapport propose la création d’un nouveau contrat éco-social et une approche politique basée sur des économies alternatives, des politiques sociales transformatrices, et un multilatéralisme réinventé et des solidarités renforcées.

DZCharikati se place comme un support de propositions

Dzcharkati, dans ce qui suit, propose un modèle de concrétisation des objectifs de justice et d’égalité en articulant son succès autour du rôle des maires dans la promotion et la valorisation de l’agro-écologie, les produits des terroir, et une meilleure fructification des espaces agricoles initialement dédiés à l’autoconsommation. Comment ? Décortication.

Décor planté : pauvre agriculture vivrière à enrichir !

Des familles, notamment la gente féminine, activement dans l’agriculture vivrière, en cultivant des petits espaces dédiés à la plantation de fruits et légumes spécifiques à leurs régions. La culture dont il s’applique dispose de référents historiques, culturels et, le temps aidant, s’est développée en un irrédentisme souverain, souvent non-adossée à une réglementation nécessaire à l’aide tous types de mécanismes confondus :

  • la fraise,
  • la figue de barbarie,
  • la pastèque,
  • le melon,
  • la poire

Ce sont les fruits les plus en vue.

Photo Futura Science

Photo LejecosEn ce qui concerne les légumes, nous citerons :

  • les pois cassés,
  • les haricots verts,
  • le poivron
  • l’ail
  • l’oignon

La tomate (fruit et légume, devenu depuis, dans quelques région, un produit stratégique contribuant à un taux assez respectueux dans la production nationale et même l’exportation) figurent dans la liste des légumes qui progressivement se placent dans une sphère économique, plutôt commerciale, en quête de formalisation. Ce qui est, dans des proportions assez différentes et hiérarchisées, le cas des fruits sus-indiqués.

L’agro-industrie à la rescousse du Bio : l’écologie à respecter

Point commun entre ces cultures, leur caractéristique de produits Bio, certes en baisse depuis des considérations de rentabilité et d’approvisionnements des marchés locaux, régionaux et de proximité. Le rôle, ici, des services agricoles est prépondérant dans la mesure où il constitue une phase charnière entre la bonne productivité, l’agro-écologie et l’assiduité scientifique dans le traitement humain des cultures tous azimuts. L’imprégnation des agriculteurs aux bonnes pratiques agricoles, saines et durables, y est donc plus qu’indispensable.

Les autochtones : consommateurs-spectateurs

Exceptionnellement, les produits locaux ne sont pas consommés en quantité par les autochtones. La raison : la mainmise d’acheteurs ou revendeurs trimballant cagnottes bien au-dessus des espérances des cultivateurs et vendeurs locaux ; ce qui leur permet d’acquérir instantanément les marchandises exposées. On ne  brade nos produits quand l’argent coule à flots !

Les autochtones n’y verront que… les caisses vidées, parfois la simple odeur exhalée par les fruits et légumes ! Ce qui est également le cas du poisson au niveau des ports de pêche, où il est arrivé que les poissonniers quittent leur ville côtière pour aller au niveau des régions limitrophes, dépourvues, elle, de littoral ou ce qui peut y ressembler, et ce, pour s’approvisionner….du poisson des cotes où ils résident. C’est un peut du surréalisme réalité !

La nature Bio est en perte de vitesse. La transformation industrielle, qui s’occupe désormais du sort économique et nutritif de quelques produits agricoles, en a décidé ainsi.

La transformation industrielle a permis même à des eaux de source de se voir emballer dans des bouteilles de plastique, pas souvent respectueuses de normes en vigueur et pouvant être cancérigènes quand elles sont exposées à moins de 25°C (La chaine de valeurs en est responsable. Le manque de contrôle aussi), est devenir un luxe pour les autochtones dont la source hydrique, lancinante et vertueuse, ruisselle tout prés de leurs demeures !

Ce qui a été rapporté demeure évolutif dans un cadre non-structuré et frappé du sceau de l’inégalité

Quel rôle pour les maires ?

Sachant que l’édile est le responsable, territorialement compétent, le plus proche de ses électeurs, indépendamment du taux de légitimité qui a échelonné les résultats de son élection ! Un lien tribal, amical ou de voisinage le recadre avec ses gouvernés. Dans un espace assez réduit, délimitant une commune, un canton, un département, une collectivité locale, une collectivité territoriale, il est le maitre à bord ! Avec toutes les réserves à émettre quant à l’usage de ce statut es-qualité.

En sus du règlement des problèmes qui prédominent sur la superficie qu’il dirige et dont il est attributaire, il peut, étant membre dans diverses commissions (logement, agriculture, dispositif d’aide à l’emploi, soutien aux jeunes), proposer des sorties de crise au profit de ses concitoyens.

Valoriser et promouvoir les produits du terroir en fait partie. En règle universel, tout ce qui n’est pas interdit, est permis. « Il n’y pas de peine sans texte », dit-on dans le jargon juridique. Partant de ce principe, le maire est un fédérateur. Avant tout, c’est un marketeur et un communicant de premier ordre dans sa circonscription. Informer ces concitoyens sur ce qui peut les rassembler en mettant en évidence les potentialités qu’ils recèlent, les points de convergence qui participent au networking, et aussi, les faiblesses de sa région pour laquelle les différentes catégories professionnelles doivent s’impliquer pour les convertir en forces. Et aussi, attirer les investisseurs étrangers à sa région afin qu’ils puissent se lancer dans des projets rentables pour la région. Egalement, mettre en avant les potentialités touristiques de sa ville : un touriste, taxe de séjour payé, achat de souvenirs et nuitées dans un établissement hôtelier, est une plus-value dont il ne faut pas mésestimer.

Evènementiel local festif : le déclic!

Organiser des rencontres entre investisseurs de sa région et agriculteurs, surtout ceux à faible rendement agricole, pour que les produits des seconds soient bien mis à profit par les premiers, dans l’esprit de rentabilité propre à l’agro-industrie ou l’agroalimentaire. Cela doit se faire en associant les défenseurs de l’écologie, les experts en nutrition et environnement, les forestiers qui veillent à la bonne exploitation des ressources forestières et pas seulement à en interdire l’usage, ainsi que les représentants de tous supports médiatiques. La médiatisation étant un allié de taille dans ce genre d’entreprise.

Enfin, prévoir régulièrement des espaces exposition-vente, dont la finalité est de mettre en valeur les produits du terroir. L’effet festif apporté à ces expositions-vente est déterminant. Sauf que l’idéal est de baisser les prix des produits cédés, et c’est à la Mairie, selon son budget, de supporter  la perte ou l’écart enregistré par l’agriculteur. L’objectif étant de permettre une dégustation, mais surtout une plus ample visibilité des aliments pour les visiteurs et les touristes. En Algérie, des fêtes de la fraise, de l’ail, de l’oignon, de la figue de barbarie, existent toujours.

C’est en association ces facteurs que l’inégalité puisse être annihilée, car les pauvres agriculteurs deviendront plus au moins riches.

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