Tourisme

Tourisme privé

Chaque année et depuis maintenant prés de 15 ans, la saison estivale est reconduite avec les mêmes éléments de sa visibilité.

Certes, avec un supplément de chambres d’hôtels livrées, de parasols et de shorts loués, de places de stationnements renchéries et de plages privées ‘’gratuites’’, formelles et informelles, aux prix haussées sans contrepartie requise.

Ce décor est national. Son intensité négative varie, logiquement, d’une wilaya côtière à une autre. Selon le civisme citoyen et la célérité des instances, civiles et en uniforme, de rétablir la situation ou d’en atténuer de son ampleur.

Skikda en est un échantillon. La côte Larbi Ben Mhidi/Filfila, d’une dizaine de kilomètres, la plus longue d’Algérie, regorge à satiété des ingrédients sus-indiqués.

Le plagiste ou le touriste est tenaillé entre le ‘’parkingueur’’, le loueur de shorts et de parasols, et le gérant d’une plage privée informelle. Là ou il passe, il paie ! Le sable est une propriété de quelques privés.

Las de cette situation, l’estivant, tant qu’il débourse de l’argent, autant donc pour lui de se rabattre sur une plage privée, formelle cette fois-ci, concédée par l’Etat dans le cadre d’une extension hôtelière. Au moins, il est dans la régularité. Un tantinet dans la sécurité.

Avis citoyens

Quelques avis, afin de tester le pouls citoyen sur la question du tourisme

Chahrazad Touati, étudiante en communication à l’Université 20-août-1955 Skikda, et présentatrice à SYD Radio (Webradio de l’Association SYD)

« Je pense qu’il faut limiter ces plages privés informelles. Celles existantes ont déjà pris presque toute la côte Larbi Ben M’Hidi. L’Etat doit aussi bâtir des hôtels et des parcs aquatiques, pour répondre aux goûts et besoins des estivants et touristes. Car Skikda reste une belle ville aux atouts non-exploités. Et dont il est également urgent de revoir les tarifs de tous produits et services confondus proposés, qui font plutôt fuir les touristes que de les attirer. »

Ramzi Redjem, cadre supérieur dans une entreprise publique économique à Skikda

« On ne peut parler de tourisme d’excellence à Skikda, pour des raisons de manque flagrant d’infrastructures (hôtels, complexes, etc) et d’hygiène. La restauration manque de diversité culinaire, ne proposant que grillades et sandwichs. Pour les plages privées, c’est désorganisé et  sans séparation entre les familles et les jeunes. Aucun service de qualité n’y est proposé, en contrepartie des prix exorbitants affichés. A mon avis, il faut catégoriquement supprimer ces plages privées, ou à la rigueur, louer aux estivants des parasols et laisser ces derniers s’implanter là ou ils veulent, sans contrainte. Quant à la sécurité, elle est dévolue aux gendarmes et policiers. Et c’est tout. »

Cadre supérieur ayant requis l’anonymat :

« Pour les plages privées, c’est mieux pour l’octroi des concessions aux professionnels, en mettant des gardes fous, aussi bien pour l’hôtellerie que la restauration. Cela, en élaborant un cahier de charges, notamment en matière de droits des estivants pour le stationnement, la douche, les jeux, un surveillant de baignade, etc. Aussi, les tarifs doivent être bien définis et réglementés. Actuellement, les plages gardées ne disposent pas de confort, particulièrement pour une famille de taille moyenne, ni d’animations. »

 

 

 

 

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