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Economie Bleue en Afrique : Cap sur une meilleure gouvernance

“Le rideau est tombé” sur le deuxième Forum sur l’Économie Bleue en Afrique (ABEF 2019), qui s’est déroulé à Tunis, les 25 et 26 juin 2019. Que doit-on retenir des principaux engagements qui ont  été pris et par  l’Afrique en général et  les organisations internationales et panafricaines en particulier ?

Tout d’abord, il faut noter  la perspective d’une Économie Bleue durable pour l’Afrique s’est considérablement renforcée à la suite des travaux de l’ABEF version 2019, parce que les secteurs de la pêche, de l’aquaculture, du transport maritime, des ports, de l’énergie et des finances ont tous été mis à l’honneur lors de cet événement, qui a vu la participation de ministres, des chefs d’entreprise, des investisseurs internationaux, universitaires et organisations environnementales du monde entier.

Aussi, dans le communiqué qui a été diffusé à l’issue de cette rencontre, l’accent a été mis sur la nécessité d’une action directe pour apporter des avantages environnementaux, économiques et sociaux à l’Afrique, et en particulier à ses pays côtiers, vu que 90 % des échanges commerciaux du continent se font par voie maritime. C’est ce qu’en a été souligné au cours de ces deux journées de réflexion.

Les intervenants de l’ABEF2019 ont convenu de l’urgente nécessité d’une meilleure coopération entre les différents acteurs maritimes, d’une meilleure gouvernance et une plus stricte application des lois.

Ainsi, des stratégies régionales, nationales et locales sont indispensables afin de mettre en place un plan sur le long terme et développer des partenariats qui vont au-delà des projets à court terme. En outre, s’engager dans la voie des nouvelles technologies et des mécanismes de financement innovants est également essentiel pour façonner une Économie Bleue durable pour le continent africain. Pour sa part, Leila Ben Hassen, fondatrice de l’ABEF et présidente de Blue Jay Communication, organisatrice du forum, a déclaré à cette occasion : « Nous ne pouvons plus nous contenter d’y tremper nos pieds, nous devons nous y plonger, prendre les décisions qui s’imposent et amorcer les changements qui serviront l’Afrique pendant de nombreuses années à venir. L’Afrique doit aujourd’hui disposer d’un plan durable pour l’Économie Bleue qui aura un impact positif sur l’environnement, l’économie et la société. »

Un plan durable pour l’Économie Bleue accélérera la transformation du continent, créera des emplois, soutiendra les moyens de subsistance et d’autonomisation des communautés, tout en offrant des mesures concrètes de lutte contre le changement climatique. Ce sont les conclusions des différents panels de l’ABEF2019 qui ont été consacrés à divers sujets, parmi lesquels la collaboration entre les gouvernements et le secteur privé, la pollution des océans, les solutions de financement innovantes, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la croissance durable de l’industrie de la pêche, l’énergie marine, l’engagement des femmes dans les chaînes de valeur maritimes, et l’intégration des jeunes dans l’Économie Bleue.

Accord WOC, le Cluster maritime tunisien et SETAP Tunisie

L’ABEF 2019 a également vu la signature d’un protocole d’accord entre le Conseil mondial des océans (WOC), le Cluster maritime tunisien et SETAP Tunisie en vue de la création d’une plateforme permettant la mise en relation, le partage d’informations, de recherches scientifiques et de technologies entre les pays méditerranéens et les pays côtiers africains.

Par ailleurs, WIMAfrica (Association des femmes du secteur maritime en Afrique) a lancé, lors du forum, WIMA Tunisie, dans le but d’autonomiser les femmes et de renforcer les collaborations entre les femmes tunisiennes et africaines dans l’industrie maritime. L’événement a attiré un nombre important d’intervenants prestigieux, ayant le pouvoir d’amorcer le changement, parmi lesquels Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, République tunisienne, Mokhtar Hammami, ministre de l’Environnement de la République tunisienne, Elizabeth Naa Afoley Quaye, ministre de la Pêche et de l’aquaculture, République du Ghana, Monsieur Ofori Asiama, ministre des Transports, République du Ghana.

 

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