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Inondations de Moharam: Un programme d’urgence pour Skikda ?

Le Boulevard du Front-de-Mer inondé, une première dans les annales, routes effondrées,  quartiers inaccessibles, rupture d’eau et d’électricité.

Le décor succédant à la pluviométrie à Skikda, est un rituel respecté depuis des années : La triste Venise qui prend forme, les gondoliers en moins. Une apocalypse avant l’heure.

La pluie du 1er septembre 2019, coïncidant avec le 1er jour de l’an 1441 de l’Hégire, Moharam, tout un symbole, est un signal fort aux autorités, à l’approche de l’hiver.

Actuellement, il est rébarbatif de citer les quartiers de la zone basse de Skikda (Frères-Saker, Merdj-Eddib, Salah-Boulekeroua, 20-août-1955) comme exemples de la hâtive, approximative et déshonorante gestion du cadre de vie citoyen. Et aussi les cas des indus-occupants des gourbis, qui résistent encore aux opérations de recasement, et des habitants des bâtisses menaçant ruine. Ceux-là sont devenus une logique ou une suite élémentaire des conséquences négatives de la tombée de l’averse. Pour l’anecdote, à Merdj Eddib, un garçon fait même du plongeon (Vidéo en annexe).

Depuis, même les Allées-du-20-Aout-1955, la voie principale de Skikda, est engloutie. Et chose bizarre, le majestueux Boulevard du Front-de-Mer est aussi trempée d’une épaisseur de crue. C’est dire que le danger s’est diversifié, pris d’innovantes formes, et inscrit à son registre de nouvelles artères et cités.

Les travaux entamés, les milliards injectés, le temps consacré, n’ont, en finalité, servi à rien. Skikda, prend eaux de toutes parts, Bulletin météo spécial (BMS), annonçant la pluie ou non !

Pourtant, si on ne compte que l’apport de l’APC de Skikda en matière d’équipements relatifs à l’assainissement et les eaux, ce sont 10 milliards de DA consacrés en souterrain, depuis 2010. Mais le résultat est là, illustré par cette dramatique situation.

Le Pôle urbain de Bouzaaroura en danger !

Le hic également que le nouveau projet du Pôle urbain de Bouzaaroura, ou 11 300 logements tous types confondus y seront érigés, et auquel 61 milliard de DA ont été réservés, est, déjà, dans un état lamentable.

Un tronçon de la route de Filfila effondré, démolissant avec lui la canalisation des eaux usées du Pole urbain de Bouzaaroura. Une famille y a failli laissée la vie, aujourd’hui même, si ce n’est l’entraide de quelques automobilistes de passage.

A rappeler que le projet de station d’épuration des eaux usées (STEP) du Pole urbain de Bouzaaroura, a été inauguré le 18 juillet, par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales de l’Aménagement du territoire (MICLAT), Salah Eddine Dahmoune. Le projet, en vérité, a été lancé en avril 2019, vient de voir officiellement la pose de la première pierre que lors de cette visite. L’autorisation du programme (AP) est de 2.5 milliards de DA, pour un délai de réalisation de 24 mois.

Skikda est une ville en danger. N’est-il pas opportun que les autorités nationales lance un programme d’urgence pour sauver sa population ? La réponse, à notre humble avis, est OUI !

 

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