« Digital Africa Summit (DAS) est une occasion irremplaçable pour mettre en place le cadre idoine d’une uniformisation et d’une synergie entre les entreprises algériennes et leurs homologues de l’Afrique activant dans le numérique. »
C’est ce qu’a indiqué, Tadjeddine Bachir, président du Groupement algérien des acteurs du numérique (Gaan), lors de la conférence de presse, ce matin 29 mai au Centre international des conférences (Cic d’Alger), annonçant l’organisation du Digital Africa Summit, qui se tiendra du 31 mai au 2 juin.
Tadjeddine Bachir, a également annoncé que le DAS sera axé sur la mise en relation entre les entreprises africaines, via une application développée par une start-up algérienne. « Une salle spécialement dédiée au BtoB a été mise à la disposition des entreprises intéressées d’amorcer les possibilités de partenariat. », a-t-il souligné.
Cela outre la perspective d’une action commune entre quelques pays africains, l’Algérie, le Mali et le Burkina Faso en l’occurrence, par l’élaboration d’une série de recommandations visant l’harmonisation de leurs stratégies en matière du digital.
Cette communauté d’efforts, tient à rappeler le président du Gaan, trouvent leur fondement et motivation dans un fait : les entreprises algériennes du numérique exportent leurs services vers l’étranger, mais d’une manière individuelle. D’où l’impératif de structurer ce segment par des mécanismes réglementaires et autres.
Dans ce cadre, il a également proposé le renforcement du transport aérien, par l’ouverture de nouvelles lignes directes entre l’Algérie et beaucoup de pays d’Afrique, ce qui devra faciliter le déplacement des investisseurs africains qui effectuent une escale par Istanbul (Turquie) avant d’atterrir sur le sol algérien.
« Notre objectif est de faire de l’Algérie, à la faveur de l’inter-connectivité escomptée entre les entreprises du continent, mais aussi, entre les officiels et les entreprises et, enfin, les officiels africains, le ‘’hub du digital’’. », a conclu Tadjeddine Bachir.
La diaspora à l’honneur
De son côté, Nassim Lounes, vice-président du Gaan, a axé son intervention sur l’importance du contenu attendu des conférences programmées, une soixantaine au menu, qui auront à valoriser les défis de la numérisation en Afrique, par l’apport d’une cinquantaine de speakers, parmi les personnalités émérites dans le domaine du digital.
Aussi, la diaspora algérienne a été conviée pour apporter son grain de sel à la valorisation du DAS, en intervenant sur des sous-thématiques diverses se rapportant au digital, mais aussi, en mettant en relief leurs parcours emblématiques d’une success story à relayer au profit des jeunes générations.
« A ce 12 000 personnes se sont déjà inscrites sur la plate-forme du Gaan, d’où notre espérance que ce chiffre se convertisse en visitorat au cours du DAS. »
Sept ambassadeurs
La présence des ambassades africaines en Algérie est aussi très attendue. Les ambassadeurs de la Côte d’Ivoire, du Mali, de l’Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, du Madagascar et du Ghana, ont déjà confirmé leur présence. Ceci n’écarte pas le fait que d’autres ambassadeurs seraient de la partie les jours-J.
Village des start-ups :
Le village des start-up, est à coup sûr, l’un des événements-phares du DAS, sponsorisé par Icosnet, un acteur incontournable du secteur des technologies de l’information et de la communication (Tic). 19 start-ups y seront présentes : Tech, Robokids Academy Algeria, Techmology, Hello data, Creative Touch, Capital d’Afrique Com, Eurl Kubecs el Djazair, DATA Digital one, Garini, LeMenuDuChef, Shédio design, Algérie Store, Holo Star, Bougie, MajestEYE, Mantoudj Fellah Bladi, Fridoc et Mikaniky
Ils ont déclaré :
Ali Morsli, directeur général d’Icosnet :
« Notre accompagnement des start-ups sera évolutif en fonction des besoins mutuels »
« Notre participation au DAS s’est traduite par un sponsoring de l’événement et l’accompagnement des start-ups, une vingtaine à composer le ‘’Village des start-ups’’. Notre accompagnement, initialement dans les domaines du technique, du marketing et du management, est appelé à évoluer si jamais nous détecterons des propositions intéressantes de la part de ces start-up. D’autant qu’Icosnet, acteur des Tic depuis 23 ans, a eu déjà à assurer des incubations dans le cadre de l’incubateur installé à l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène de Bab Ezzouar (Usthb).»
Adel Amalou, co-fondateur d’IncubeMe, le premier incubateur panafricain :
« L’Afrique comptera, d’ici 2030, 20 licornes »
« Actuellement, le cout d’investissement sur les start-ups est de l’ordre de 2 milliards de dollars, appelé à atteindre, d’ici quelques années, les 6 milliards de dollars, soit le triple. Par ailleurs, d’ici 2030, il est espéré atteindre, sur le continent africain, les 20 licornes (start-up valorisée à plus d’un (01) milliard de dollars, NDLR). Et le choix de l’Afrique comme thématique de cet événement est, également, justifié par le fait qu’elle suscite l’intérêt de tout le monde grâce aux richesses multiples qu’elle recèle. »