Nanotechnologies-Le 1e Symposium de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) sur les Nanotechnologies, s’est ouvert aujourd’hui, 26 juin, et se poursuivra demain 27 juin, à la Bibliothèque centrale de l’université M’Hamed Bouguerra de Boumerdes.
L’évènement a pu voir le jour grâce à l’apport de Azzedine Bousseksou, président de la section ‘’chimie’’ de l’AAST, occupant également le poste de directeur du Laboratoire chimie de coordination (Lcc) du Centre national de la recherche scientifique (Cnrs) de Toulouse et membre de l’Académie des sciences de France et membre de l’Académie des sciences européenne.
Le choix de la thématique est liée au Plan stratégique (2021-2024) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), visant à inaugurer une Ecole nationale supérieure des nanotechnologies (2023 /2024), rejoignant, ainsi, les deux Ecoles nationales supérieures de l’intelligence artificielle et des mathématiques, et renforçant du coup, le secteur en établissements à même de valoriser les métiers dits ‘’du futur’’, du moins selon la terminologie locale en usage.
L’Ecole nationale supérieure des nanotechnologies, aura pour missions de préparer l’élite de demain, spécialisée en nanotechnologies et dotée des moyens technologiques et des compétences formées dans les applications en la matière.
L’apport de l’AAST, présidée par Malika Yaker Alleb, est, en ce sens, très indiqué, du fait de la composante des chercheurs scientifiques et technologiques, résident en Algérie et à l’étranger, qu’elle recèle : 46 membres-fondateurs (dont 3 décédés : Mouloud Tribeche, Abdelkader Khelladi, Ahmed Yamani), appelée à atteindre les 200 membres, objectif retardée pour des raisons liées à l’inscription de l’AAST parmi les organes consultatifs nationaux dans la nouvelle Constitution de 2020.
Les attentes envers l’AAST en matière d’impact sur la recherche scientifique et le développement technologique sont immenses.
L’AAST : les textes d’application en cours d’élaboration
Pour rappel, les 46 membres-fondateurs ont été sélectionnés par un jury appartenant à l’Académie française des Sciences, l’Académie française des Technologies, l’Académie Royale de Grande Bretagne, l’Académie des Technologies de Suède, l’Académie des Sciences d’Allemagne et l’Académie des Sciences des USA.
L’article 218 de la Constitution prévoit, en effet, que « la loi détermine l’organisation, la composition, le fonctionnement et les missions de l’Académie », mais dont les textes d’applications, publiées le 27 avril 2022, sont en cours d’élaboration.
Chemseddine Chitour, Professeur émérite à l’Ecole nationale polytechnique d’Alger, membre désigné au Conseil de la nation (mars 2022), et anciennement à la tête de deux ministères (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Transition énergétique et des énergies renouvelables), a appelé à l’importance de « garder nos élites chez nous. », pour éviter leur fuite vers l’étranger, en mettant en place les mécanismes appropriés.
Deux ministres et un conseiller à la Présidence
Le 1e Symposium de l’AAST sur les Nanotechnologies, a vu la présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, du Conseiller auprès du président de la République chargé des affaires de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, Noureddine Ghouali, du ministre-délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Oualid, du wali de Boumerdes, Yahia Yahiatene, et du président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Boumerdes, Azzedine Gana.
Contenu pédagogique en mode audiovisuel
Le 1e Symposium de l’AAST sur les Nanotechnologies a également été marquée par la présentation du projet de production audiovisuelle de contenu pédagogique de nouvelle génération, présentée par Mohamed Amine Riahla, docteur en sécurité informatique à l’université M’Hamed Bouguerra de Boumerdes, et consultant en technologies de l’information et de la communication (TIC). Le projet est en cours et a déjà donné ses fruits, selon Riahla, notamment auprès d’étudiants en matières pas du tout techniques, tels que le droit. Parmi les dividendes générés, une forte présence dans les cours en live par rapport au cours en présentiel, et que le taux de participation a augmenté dans les cours en live, dépassant la participation dans les cours en présentiel.
« Les étudiants sont plus à l’aise, collaboratifs et très impliqués dans les cours en live mis en relief par ce projet, que dans les cours en présentiel, traduit généralement par des présentations de cours en PDF. », a tenu à expliqué Mohamed Amine Riahla.
Enfin, notre interlocuteur a formulé le vœu auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, que ce projet soit renforcé par une assise juridique.
Il faut, toutefois, attendre les résultats de fin d’année ou de fin de cycle pour jauger vraiment de l’importance et surtout de l’impact du projet de production audiovisuelle de contenu pédagogique de nouvelle génération. Comme il faut espérer, d’une manière générale, que le problème des microphones, parasitant les interventions de différentes obédiences et sensibilités, soit également réglé une fois pour toutes.