Divers

Reportage/La Marsa (Skikda): Aucune attribution de logement social depuis…2006!

La Marsa-Aucune attribution de logements sociaux depuis…2006! Le programme de 140 logements à caractère public locatif (LPL), au titre de l’exercice 2013, n’a pas encore été livré.

Deux cas qui démontrent la situation critique de l’habitat à La Marsa, commune relevant de la daïra de Ben Azzouz et située à l’extrême est de la wilaya de Skikda, aux frontières de la wilaya de Annaba.

Le programme de 140 LPL est à la traine pour des raisons liées à la hausse du cout de la construction, selon l’argument de l’Office public de gestion et de promotion immobilières (OPGI), cité par le premier vice-président de l’APC.

Mais, à notre humble avis, le projet aurait du être livré au maximum en 2016, sans attendre la formulation de cet argument !

Le hic également est que la commune est rurale, ce qui rend difficile de lancer un programme de logements ruraux, notamment au chef-lieu du fait du cachet urbain qui caractérise ce dernier !

Depuis ces deux dates, en toute logique, le nombre des demandeurs de logements a augmenté. Il atteint actuellement les 500 de demandes en LPL, largement concentré au chef-lieu de la Marsa et au lotissement Kaidi, et 1 200 en logement rural.

Concernant ce dernier, aucun quota n’a été attribué à cette commune depuis…2018. Et seulement 80 unités ont été réparties entre…8 régions, à savoir, Menagua Ettahar, Saoula Touba, Remila, El- Guendouran,  Diar Ledjedri,  Lazreg,  Sidi-Merzoug et Chrachra.

Bien sur, les jeunes, qu’ils soient de nouveaux mariés pour introduire la mariée dans un espace plus vaste, ou d’autres qui se préparent pour le faire, ont trouvé la parade : construire des habitations dans le cadre informel. Les habitations en milieu rural ressemblent un peu aux gourbis dans le milieu urbain, mais un peu plus chic.

La Marsa présente le paradoxe d’être une commune agricole et touristique, mais pauvre et non-développé, à l’instar de beaucoup de communes à l’échelle nationale.

Budget pour 5 mois de salaires !

En quoi l’APC peut-elle être utile au développement de sa région ? Rien, au vu du budget de 56 millions de DA (5.6 milliards de cts) dont elle dispose au titre du budget primitif (BP). Un montant qui sert juste à couvrir les charges salariales du personnel communal (111 éléments) durant…5 mois seulement ! Il faut attendre le budget supplémentaire (BS), avoisinant souvent les 50 millions de DA (5 milliards de cts) pour régulariser la situation et couvrir la masse salariale annuelle.

A Lazreg: les habitants exigent la transformation des  »Locaux de Bouteflika’ inoccupés depuis 2008

 

Locaux du ‘’président de la République’’ fermés depuis…2008 !

Lors de notre sortie de terrain, lundi passé, dans le cadre d’un programme organisé par la cellule de Communication de la wilaya de Skikda, une anomalie a été relevée au niveau de la localité de Lazreg : les 10 locaux construits en 2008 dans le cadre du ‘’Programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika’’ et distribués à des artisans, n’ont jamais été occupés !

La difficulté d’exercer dans un endroit rural en est la cause. « Il fallait prendre en considération le cachet agricole de cette localité et attribuer ces locaux aux fellahs. », selon un habitant.

Le cas des locaux de Lazreg à son semblable : les 17 locaux de La Marsa, ou même attribués, en 2018, n’ont jamais été fonctionnels. Le projet a couté à l’Etat 30 millions de DA (3 milliards de cts). Une demande de la part de l’APC de le transformer en un centre commercial a, pour le moment, été rejetée. « Un centre commercial permettra au moins à l’APC de louer les locaux et d’avoir des rentrées d’argent. », a tenu à préciser le premier vice-président de l’APC.

Un autre habitant de Lazreg a demandé aux autorités de wilaya de « transformer la bâtisse des 10 locaux, ce lieu désaffecté, en salle de soins dont est dépourvue Lazreg. »

Aucune unité de la Protection civile !

En matière de couverture sanitaire, La Marsa ne compte que deux salles de soins, au chef-lieu (polyclinique) et à Sidi-Mezroug, une troisième à Diar Ledjedri a été fermée, pour des raisons sécuritaires. Une unité de la Protection civile est devenue indispensable. « La commune n’en a pas. En cas d’incendie, il faut attendre le déplacement des éléments de l’unité d’Azzaba, à plus d’une cinquantaine de kilomètres. Le temps qu’ils arrivent, les dégâts seront plus grands. », précise notre interlocuteur.

Startion de traitement d’El Azla, à l’entrée de La Marsa

La Marsa boit de l’eau de….Annaba

Etant plus proche de Annaba que de Skikda, bien qu’elle relève de la seconde citée, La Marsa boit de l’eau de la wilaya premièrement citée, pour des raisons liées au rapprochement géographique.

La station de traitement à l’entrée de la ville (El Azla), d’une capacité de 1 000 mètres cubes (M3) par jour. « Mais nous ne recevons que 200 M3, ce qui affecte la population et amoindrit la consommation de l’eau dans La Marsa, Diar Ledjedri et Lazreg. », indique l’élu communal.

Pour renforcer la distribution de l’eau dans les régions de Diar El Djadri et Lazreg, une étude a permis de dégager la possibilité des les alimenter de la meme conduite.

Par ailleurs, selon le subdivisionnaire de la direction des ressources en eau (DRE), un autre projet de réalisation d’une conduite d’une longueur de 3 kilomètres au profit de 500 habitants de Lazreg. « Actuellement, un linéaire de 600 mètres a déjà été réalisé. Le cout global du projet est de 10 millions de DA. »

Par ailleurs, deux forages, dont l’un d’un débit de 14 litres à la seconde (14 L/S) permet de compenser un peu le manque d’eau dont souffre La Marsa.

Comme attendu, La Marsa subit les perturbations d’alimentation électrique. « Il arrive qu’on reste sans électricité deux fois par jour, des heures durant. », a indiqué un élu à l’APC.

Programmes pour une population recensée en…2008 !

La Marsa a une autre bizarrerie : elle bénéficie de divers programmes pour 6 000 habitants, nombre de la population dans le cadre du recensement global des habitants (RGH) de….2008 ! Mais la population a systématiquement connu une hausse, que les pouvoirs publics doivent prendre en considération dans les programmes de développement, carte sanitaire, carte scolaire et autre.

A noter que l’APC est composée de 13 membres, dont 5 du RND, 3 du Parti El Moustakbel, 3 du Parti du renouveau algérien (PRA), 1 de Ahd 54 et 1 du FLN.

Tortues dans la mare d’El Azla
Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page