Développer les partenariats entre les universités et les entreprises, notamment dans le domaine des énergies renouvelables (EnR) ; assurer davantage de couverture médiatique sur les sujets liés à l’énergie et à l’environnement, particulièrement en direction des jeunes ; poursuivre, pour l’Etat, sa politique de subventionner fortement les énergies renouvelables pour encourager leur adoption, tout en sensibilisant les chefs d’entreprise sur les bénéfices à long terme.
Telles sont les recommandations de Mohamed Ben Braika, polytechnicien à l’Ecole nationale polytechnique d’Alger (ENPA) et directeur exécutif de l’Association algérienne de management de projet (APMA), lors de son passage à l’émission sur la chaîne privée algérienne El Watania Tv News, animée par Djamel Mentouri.
En ce qui concerne les partenariats entre académiciens et entrepreneurs (industriels et autres), Ben Braika y plaide fortement, et ce, afin que les jeunes diplômés mettent leurs compétences au service des entreprises algériennes. L’objectif étant, argumente-t-il, est de s’appuyer sur le savoir-faire universitaire national pour résoudre les problèmes concrets auxquels font face les entreprises, plutôt que de recourir systématiquement à des experts étrangers. Cela permettrait de :
- favoriser l’employabilité des jeunes,
- stimuler l’entrepreneuriat,
- contribuer au développement économique du pays, en tirant parti des innovations dans des secteurs clés comme les énergies renouvelables.
Les universités algériennes étant plus outillées, en compétences nécessaires notamment, pour aider les entreprises à déployer les technologies les plus modernes, notamment dans le domaine des énergies renouvelables.
Au sujet des médias, Ben Braika, regrette le manque de couverture médiatique sur les sujets liés à l’énergie et à l’environnement, alors que ces thématiques devraient être davantage mises en avant, du fait particulièrement de leur actualité et pertinence. Les jeunes seront ceux qui doivent en bénéficier le plus. Selon lui, les chaînes de télévision devraient davantage valoriser le travail et les innovations des chercheurs algériens dans ces domaines stratégiques.
Troisième et dernière recommandation, la poursuite des subventions accordées par l’Etat au profit des énergies renouvelables pour encourager leur adoption, tout en sensibilisant les chefs d’entreprise sur les bénéfices à long terme. « La volonté politique est là, mais il faut maintenant mettre en place les mécanismes et les moyens pour faciliter cette transition. », dira le polytechnicien.
En conclusion, Mohamed Ben Braika demeure convaincu que l’Algérie a les moyens de devenir un leader dans l’utilisation des énergies renouvelables, à condition de mobiliser tous les acteurs, à savoir :
- le gouvernement,
- les citoyens,
- les universitaires,
- les entreprises.
Pour rappel, selon le préambule de l’animateur de l’émission, l’Algérie s’est fixée des objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables, visant à atteindre une capacité de 3 GW dans les années à venir. Cela permettra de réduire significativement la dépendance aux combustibles fossiles qui représentent actuellement 99,6% de la production d’énergie du pays. Les principales sources d’énergies renouvelables envisagées sont :
- le solaire,
- l’éolien,
- la géothermie,
- la biomasse.
L’Algérie compte se positionner comme un acteur majeur dans l’exportation d’hydrogène vert, une énergie propre produite à partir de sources renouvelables. Au-delà de la production d’électricité, des efforts sont également menés pour améliorer l’efficacité énergétique dans les bâtiments et les processus industriels, permettant ainsi de réduire davantage l’empreinte carbone du pays.
Enfin, l’Algérie entend partager son expertise et son savoir-faire avec les pays africains dans le domaine des énergies renouvelables, contribuant ainsi au développement de cette filière sur le continent