Algérie-« Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), doit réguler le marché du médicament, avec plus d’expertise. L’Agence du médicament, n’a, à ce jour, de budget. Les Caisses de Sécurité sociales aussi, doivent prévenir leur ruine, notamment, en instaurant des impôts. »
C’est en ces termes que le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Lotif Benbahmed, a résumé la sortie de crise pharmaceutique à préconiser pour s’adapter au nouveau contexte issu de la promulgation de la loi sur la santé.
Son intervention était en marge de la conférence internationale, placée sous la thématique «Stratégie de développement du secteur pharmaceutique», qui s’est tenu aujourd’hui le lundi 2 décembre 2019, à l’hôtel El Aurassi.
Ajoutant : « Une politique conventionnelle avec les opérateurs intervenant dans le marché du médicament est l’urgence à préconiser. Et ce, afin de renforcer et surtout réviser les textes réglementaires de la loi sur la santé, qui devrait être promulguée en juillet 2020. »
La politique conventionnelle, s’articulera, selon toujours Lotfi Benbahmed, sur quelques axes, dont la formation et la pharmaco-économie. Elle se fera en fonction de quelques critères : La recherche clinique et l’export, domaines devant être inscrits dans le plan d’action des laboratoires pharmaceutiques et opérateurs économiques versés dans la production et le conditionnement des produits pharmaceutiques.
35 exposants
A noter que la conférence internationale a vu la participation de 35 exposants, composés de laboratoires internationales de renom (Novonordisk, Roche, Sanofi, Janssen, Eli Lilly, ElKendi, Merinal Laboratoires, Pfizer), des opérateurs économiques algériens, publics et privés (Saidal, Biopharm, Hydrpharm Groupe, Santé Industrie, Vecopharm, Neomedic Pharmaceutique), et une banque, la Société générale Algérie, et ce pour ne citer que ceux-là.
5 sessions, 10 ateliers et 11 séances posters
La séance plénière a été marquée par la tenue de 5 sessions, à savoir, ‘’la politique pharmaceutique’’, ‘’la nouvelle mission du pharmacien d’officine et l’éducation thérapeutique’’, ‘’la pharmacie hospitalière (évolution et réformes)’’, ‘’la réglementation sur les psychotropes’’, ‘’la biologie clinique (qualification et environnement réglementaire)’’.
Outre cela, une dizaine d’ateliers étaient au menu de la journée. Novonordsik et Sanofi, les deux concurrents, en ont animé les deux plus importantes, respectivement intitulées, « Quelle stratégie pour systématiser les innovations thérapeutiques en Algérie » (le grand thème de l’atelier), et « Les maux d’hiver » (l’une des communications de l’atelier).
Enfin, la conférence internationale du CNOP, s’est caractérisée également par 11 séances posters, dont 7 du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mustapha.