Intelligence Artificielle

L’AFRIA : pour une IA humaine, durable, souveraine

L’Agence francophone de l’Intelligence Artificielle, plaide pour une IA inclusive, souveraine et humaine, servant les 17 Objectifs du Développement Durable

Toute technologie est perçue sous l’angle de son impact sur l’environnement. Elle est crainte quant à ses conséquences sur la santé. On y est, en toute logique, réticent à son adoption. Des études font donc floraison pour jauger de ces facteurs-là.

L’Intelligence artificielle (IA) n’en est pas exempte. Parallèlement à son intégration progressive dans les usages quotidiens, et ce, bien qu’on ne connait pas encore les bons usages, des réflexions se font autour de ce qu’elle puisse avoir comme incidence sur les 17 ODD (Objectifs du Développement Durable), notamment. Et c’est l’Agence francophone de l’intelligence artificielle (AFRIA), dont le président est Dr.Eric Adja et l’un des vice-présidents est Christian Jumelet.

L’IA et les ODD

L’AFRIA révèle que « l’IA est identifiée comme une des plus grandes opportunités de croissance dans le monde. Il est estimé que le PIB mondial augmentera jusqu’à 14% d’ici 2030, grâce à son développement. »

Elle ajoute : « Dans les pays du Sud, et notamment en Afrique, l’IA est investie par les gouvernements et leurs partenaires multilatéraux, non-gouvernementaux, privés et de la société civile, pour augmenter l’impact des interventions ciblant les 17 ODD. »

A ce sujet, l’IA, selon des recherches de 2020, est soit « catalyseur ou inhibiteur sur chacun des ODD. »

L’AFRIA réaffirme, ici, son rôle d’accompagnateur des institutions et opérateurs économiques, publics et privés, en déclarant : « L’intégration de l’IA a déjà commencé, souvent à l’insu des utilisateurs. Il devient essentiel d’accompagner les dirigeants, les entrepreneurs et le public dans la réflexion autour de ce qui fait débat : biais, discrimination, automatisation, captation de l’attention ou mise en place d’une nouvelle forme d’ « agentivité technique » susceptible de transformer/disrupter en profondeur les systèmes sociaux. »

Pour ce faire, l’AFRIA recommande de « mieux faire connaître l’IA en Afrique francophone »

Et ce, en « encourageant la création de nouveaux canaux de communication et d’information spécialisés dans « l’IA et les ODD ».

Et aussi, en réduisant la fracture numérique et accélérer la formation à destination de divers publics :

  • dirigeants politiques,
  • chefs d’entreprises,
  • universitaires,
  • populations rurales,
  • grand public.


L’AFRIA plaide également pour que le renforcement des capacités en IA de l’Afrique soit adossé à la garantie de la souveraineté des Etats et le bien commun. Mais aussi sur une formation assez poussée et inscrite dans la durée.

Gouvernance de l’IA et écosystèmes collaboratifs

L’AFRIA craint, toutefois, pour les pays (africains ou autres) dépourvus de stratégie et compétences en IA, de subir ‘’l’ingérence externe’’ en matière de technologies de l’IA.

« Des solutions externes, qui sont décolérées de la réalité locale et ne répondent que partiellement aux besoins. Ces solutions n’intègrent généralement pas les dimensions culturelles et sociales de pays qui les importent, et encore moins les attentes des populations les plus précarisées mais aussi les plus éloignées de ces outils (agriculteurs, producteurs, etc.). », précise l’AFRIA, en concluant : « Pour que personne ne soit laissé au bord du chemin dans la construction de cette économie de la connaissance (et culture de la data) tirant partie de l’IA, il faut revoir les écosystèmes pour les rendre encore plus collaboratifs, multidisciplinaires et multipartites. »

LES INGREDIENTS D’UNE BONNE GOUVERNANCE

La gouvernance de l’IA doit s’appuyer notamment sur :

  • des cadres éthiques et normatifs,
  • une approche responsable dans l’accueil des innovations en IA.  

A PROPOS DE L’’AFRIA :

L’AFRIA  a été, en 2019, à Paris en novembre 2019 au Centre des hautes études du Ministère de l’intérieur (CHEMI, Maisons Alfort, France). Ensuite, elle élit siège, en août 2020, à Genève, en Suisse. L’AFRIA est une fondation d’utilité publique.

Sa mission : accompagner les pays du monde qui ont en partage la langue française et plus particulièrement les pays d’Afrique francophone dans l’intégration maîtrisée de l’intelligence artificielle et des technologies liées au numérique. L’essentiel pour l’IA est que ces technologies soient au service d’un développement à la fois intégral et durable des personnes et de l’écologie. AFRIA compte des Bureaux: Geneve (siège), Paris et Cotonou (Bénin), mais depuis, 2021, elle en a également à Hanoi (Vietnam), Libreville (Gabon) Montreal (Quebec).

MOT DU Dr Eric ADJA :  

« L’intelligence artificielle reste un domaine relativement nouveau, en pleine croissance. Les besoins en formation et informations sont immenses, à destination de divers publics : dirigeants politiques, chefs d’entreprises, universitaires, populations rurales et du grand public.
Bien souvent en Afrique les solutions en IA sont conçues loin des réalités locales et ne répondent que partiellement aux besoins, notamment des populations les plus précarisées mais aussi les plus éloignées de ces outils.
L’AFRIA agit avec la préoccupation centrale de garantir aux Etats africains leur souveraineté numérique, de servir le bien commun et de promouvoir une approche collaborative et inclusive autour du numérique et de l’IA sur le continent et dans l’espace francophone. »

LES MISSIONS DE L’AFRIA :

L’AFRIA, promeut une approche collaborative et inclusive, mais surtout humaine et souveraine  autour du numérique et de l’IA sur le continent et dans l’espace francophone.

  • « ​L’action de l’AFRIA vise, d’une part, à diffuser du savoir en matière de développement durable par le truchement de l’IA et technologies numériques, et d’autre part, à faciliter l’intégration et l’implémentation de cette technologie en connectant les acteurs/secteurs manifestant d
  • -Projet Siata (Sensibilisation et Initiation à l’IA territoriale en Afrique),
  • -Ideathon au profit des collectivités locales au Sénégùal,
  • Mobile Big Data for Health (Mégadonnées mobiles pour la santé, en partenariat avec le Ministère de la santé au Bénin et GSMA (Association mondiale des GSM) ;
  • Plateforme d’autoévaluation de la sécurité informatique des entreprises avec FIDAL (Cabinet d’avocats d’affaires en France) et AFPRN (Association francophone de prévention des risques).
  • Formations en IA appliquée (Bachelors, Certifications et Masters en IA), en partenariat avec l’ESTIA (Biarritz) et Datum Academy.

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