. Greensa-Club-La 1e édition d’Ensa Alumni, s’est tenue, hier 21 mai, à l’Ecole nationale supérieure agronomique, en tenant ses promesses : mettre en relation les anciens étudiants et les actuels et, aussi, ces derniers avec les opérateurs économiques activant dans le secteur de l’agroalimentaire, notamment. La 1e Ensa Alumni, a été organisée par Greensa-Club (présidé depuis mai 2021 par Aicha Kaous) et sponsorisée par Devagri.
Le responsable de la Post-graduation et des Relations extérieurs à l’Ensa, Mohamed Mefti, a présenté, en la circonstance, une enquête sur l’employabilité de ses anciens étudiants, intitulée ‘’enquête employabilité Ensa Alumni’’.
Sous forme de sondage lancé via les réseaux sociaux, l’enquête où 172 réponses ont été retournées à la direction de l’Ensa, a touché douze spécialités. L’indice de recrutement fait ressortir, que 29,7% des diplômés ont été recrutés en moins de 6 mois après leur sortie de l’Ensa, 34% en moins d’une année et 14% ont été recrutés au bout de 3 ans. Le domaine agricole avec 43% est le secteur qui a le plus recruté, suivi de l’agroalimentaire avec 13,8% et l’enseignement avec 6,4% ; alors que le secteur public est le plus pourvoyeur de postes d’emplois au profit des diplômés de l’Ensa, avec 59%, le privé, lui, avec 41%.
S’agissant des catégories dans la hiérarchie professionnelle, 63,4% ont déjà occupé un poste de responsabilité, tandis que la formule Contrat à durée indéterminée (CDI) en a fait bénéficié 35% des diplômés, soit moins que les Contrats à durée déterminée (CDD), avec 48%.
L’enquête présenté par Mohammed Mefti fait, donc, office de témoignage chiffré, incitatif pour les jeunes générations d’étudiants quant à l’importance du diplôme de l’Ensa comme déterminant de leurs insertions professionnelles futures.
Des anciens ministres parlent de leur parcours

Quant aux interventions de Said Djellab et de Sid Ahmed Ferroukhi, respectivement anciens ministre du Commerce et ministre de la Pèche et des Ressources halieutiques (entre autres), elles ont pris l’aspect de témoignage historique mettant en relief les parcours presque similaires de deux hommes politiques ayant exercé durant les deux dernières décennies, d’autant qu’ils étaient de la même promotion (agroéconomie) et compagnons lors des différentes négociations qu’ils ont menées à l’échelle régionale et internationale.
Said Djellab : « j’ai décroché mon emploi moins d’1 mois après ma détention du diplôme »
Said Djellab, ingénieur en agroéconomie (déjà cité) promotion 1984/89, a révélé qu’il a pu décrocher son premier poste d’emploi en moins d’un (1) après avoir obtenu son diplôme, à la Direction de la régulation du ministère du Commerce ; ce qui est mieux que les plus chanceux des diplômés concernés par l’enquête d’employabilité. Ensuite, il est devenu l’un des plus jeunes négociateurs de l’Accord d’Association de Union européenne (UE) 2021, et parmi les plus en vue dans le processus d’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du Commerce (Omc). Said Djellab, a, en ce sens, tenu à préciser que « la formation à l’Ensa nous a beaucoup aidé à bien mener ces deux projets. »
Said Djellab, a, également, rappelé son poste de Chef négociateur du projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), durant 3 ans, de 2015 à 2018. Enfin, il a conclu par le lancement de 3 chantiers, qu’il a supervisés en fin de son mandat de ministre du Commerce, à savoir, la promotion des exportations, l’intégration africaine et le dossier des startup, précisant qu’au sujet de ce dernier il a été l’un des premiers officiels à l’initier, d’autant que cette thématique n’a aucun lien avec son cursus universitaire.
Sid Ahmed Ferroukhi : « Il n’y pas de vie sans valeurs »
Sid Ahmed Ferroukhi , a, quant à lui, tenu un discours plus moralisateur. Abondant sur la dernière phrase de son prédécesseur, conseillant les jeunes générations « à aller de l’avant », il en développera un long plaidoyer centré sur l’impératif de s’armer de sérieux, de cohérence dans la démarche professionnelle et d’y éviter l’approximatif. Sid Ahmed Ferroukhi en appelle également à la continuité dans l’action entamée et, surtout, à « plus de valeurs, car il n’y a pas de vie sans valeurs. »
L’importance de la patience et de la foi en Dieu, ont été mises en avant par Ferroukhi. Pour étayer, il racontera : « je voulais dés ma sortie de l’Ensa, exercer chez Bneder. En vain. J’y travaillerais plus tard en tant que président de son Conseil d’administration (CA), contribuant même éviter sa perte annoncée. »
Peu prolixe sur son passage officiel, ministériel et institutionnel, sauf pour rappeler son parcours de négociateur auprès de ‘’négociateurs-nés’’, et son poste de Secrétaire général au ministre de l’Agriculture et de la Pêche « j’y passait jusqu’à 14 heures au bureau et effectuait plus de 150 communications par jour. »
Enfin, Sid Ahmed Ferroukhi, plaide pour des formations plus interactives, tout en appelant les établissements universitaires à être plus attractives pour espérer une meilleure place que celle actuellement occupée sur la scène académique et socioprofessionnelle.
Entretiens réseaux : le contact du futur

‘’Entretiens réseaux’’, fut vraisemblablement le créneau le plus apprécié par les étudiants. En effet, la trentaine d’exposants, alignée dans le beau jardin de l’Ensa, sous un soleil de plomb nullement dissuasif, ont permis aux étudiants de se faire une idée sur le fonctionnement d’une entreprise (Sarl, startup, etc.) et de détecter la possibilité de l’intégrer aussitôt le diplôme en poche. Mais aussi, de pouvoir adhérer à l’Union nationale des ingénieurs agronomes (Una). Parmi les exposants, nous citerons la startup INKOMM, de Abir Zineb Blidi (assistance rédactionnelle), la Sarl Permakidz, cofondée par Safia Ouicher et Imen Fetouhi (permaculture et sorties pédagogiques et ludiques pour enfants), Chatlat Solutions (production de plants d’agrumes), .
Quizz : formation gratuite chez BOUGIE
Pour plus de détente, un quizz a mis en épreuve 30 étudiants, au bout duquel, une dizaine ont été lauréats. Greensa-Club a convenu pour récompenser ces derniers, d’une formation dispensée par la startup labellisée en décembre 2021, par le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startup. La formation s’articulera autour de Soft Skills et Financial Literacy.
