Agriculture

Ahmed Ben Ghanem : alerte le Président Tebboune

L'énergie électrique pour irriguer ses 16 hecatres, souci de cet exploitant agricole de Batna

Ahmed Ben Ghanem, exploitant agricole dans la wilaya de Batna, alerte le Président Tebboune sur son cas qui dure depuis 12 mois. L’inexistence de l’énergie électrique pour alimenter son puits destiné à l’irrigation de sa surface agricole de 16 hectares, en est la raison de son mécontentement. La surface d’Ahmed Ben Ghanem est dédiée à la culture de l’oliviers, céréales et l’élevage du bétail. Sauf que la problématique de l’absence de l’énergie électrique a impacté le rendement attendu des cultures et de la production laitière.

L’odyssée d’Ahmed Ben Ghanem !

Ben Ghanem, a pourtant, et à maintes reprises, alerté la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Batna, qui, en la circonstance, lui a donné un accord partiel pour approvisionner en énergie électrique un puits, alors qu’il en avait besoin pour deux. Toutefois, cet accord a été conditionné par l’obligation pour Ben Ghanem de s’acquitter du montant du transformateur électrique et d’honorer mensuellement les redevances.

Investissement agricole gelé

Ahmed Ben Ghanem, tient également à indiquer qu’il a, depuis, adressé ses requêtes aux différentes instances agricoles nationales. En vain. Ce qui a compromis ses objectifs de développer son investissement et contribuer au décollage économique.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a été destinataire de la correspondance indiquant qu’Ahmed Ben Ghanem est investisseur agricole disposant de 16 hectares, 98 ares et 164 centiares, contenant :

  • 1 400 oliviers : s’étendant sur 6 hectares ;
  • cultures céréalières sur 7 hectares,
  • culture du foin sur 2 hectares,
  • 100 tètes d’ovins et 13 tètes de bovins.

Aussi : l’exploitation dispose d’un bassin d’eau, d’un réseau de distillation et d’irrigation, ainsi que de deux puits numérotés E 351953 N 51949 et E 341951 N 51952.

La suite à donner par les instances agricoles nationales a été de transmettre le dossier de Ben Ghanem à la DSA de Batna.

Une attente de plus d’une année !

Après une attente qui a duré une année, Ahmed Ben Ghanem a contesté ce retard devant les instances habilitées. La réponse datée du 13 février  2023, émanant de la DSA de Batna, n’en fait que rapporter qu’une autre couche à son malheur ! Elle est édifiante, en ces termes : « Conformément à l’instruction du ministère de l’Agriculture et du Développement rural numéro 549 datée du 20 septembre 2021, stipule que l’acquisition du transformateur électrique est sur fonds propres de l’exploitant agricole, et dont le montant est fixé préalablement par la Sonelgaz. C’en est une condition sine qua none pour le lancement du projet. »

Accord pour un puits au lieu de deux

Ensuite, il a été accordé à Ben Ghanem l’installation du transformateur électrique pour approvisionner un seul puits, alors que sa puissance permetet d’alimenter jusqu’à 4 puits. Toutefois, l’exploitant considére qu’un puits demeure insuffisant pour irriguer sa surface agricole. Il lui en faut deux !

Pas de réponse des autorités nationales

Après avoir donc épuisé tous les recours, Ahmed Ben Ghanem sollicite l’intervention énergique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour résoudre son problème, d’autant que l’Etat accorde une attention particulière au secteur agricole,  notamment, en vue d’assurer un décollage hors hydrocarbures, l’agriculture étant l’une des cinq alternatives pour concrétiser cet objectif.

Optimiste, Ahmed Ben Ghanem !

Ben Ghanem demeure optimiste quant à l’issue de son problème, surtout que Sonelgaz ne conditionne, selon ses dires, la dotation en énergie électrique des puits que par la réception d’une correspondance émanant de la DSA de Batna. Son optimisme est grand, car il se sent victime d’une « hogra », que justifie, entre autre, le fait que des exploitants agricoles de sa région ne s’acquittent de leurs redevances que trimestriellement, alors que lui, on lui a demandé de le faire mensuellement ! Deux poids deux mesures.

 

 

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