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CAPC/GIZ : atelier sur le programme InnoDev, sous l’égide du ministère de l’Industrie

Economie verte et efficacité des ressources comme appui aux PME

Amel La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) et GIZ, l’agence de coopération internationale allemande, sous l’égide de la direction des petites et moyennes entreprises (DPME) auprès du ministère de l’Industrie, ont organisé, aujourd’hui 25 septembre, un atelier d’information et de sensibilisation à la démarche de mise en œuvre du management de l’efficacité des ressources, intervenant dans le cadre du programme InnoDev « Innovation et Développement des PME », piloté par la GIZ en Algérie.

InnoDev : quatre grands axes

InnoDev, lancé en février 2021, sera clôturé en juin 2023, selon Amel Leslous, cheffe de projet InnoDev. Ciblant 3 000 PME, il a pour le moment touché une centaine, mais le programme poursuit son chemin. Initialement initié au niveau de 13 wilayas, InnoDev a graduellement été étendu à l’ensemble du territoire national. Les entreprises pouvant bénéficier du programme d’InnoDev sont, les entreprises de produits transformation industrielle, ayant entre 10 à 250 salariés et s’acquittant d’un bilan de 3 ans d’exercices, factures d’électricité et d’eau faisant foi.
L’approche préconisée d’InnoDev, dans son appui aux PME, s’articule autour de :

  • appuyer l’économie verte/augmentation de l’efficacité des ressources,
  • conquérir de nouveaux marchés nationaux et internationaux,
  • renforcer du management de l’innovation et de la digitalisation,
  • réduire la mortalité des PME.

Le programme InnoDev table sur quelques résultats. Parmi lesquels, les PME sauront efficacement utiliser les ressources, améliorer leurs capacités de conquérir de nouveaux marchés locaux (sous-traitance) et internationaux (export), être plus innovantes, notamment en nouveaux services d’appui afin de bien développer leurs produits, et surtout être moins exposés à la mortalité.

Composante 1 : Economie Verte/Efficacité des ressources

Accent a été mis dans cet atelier sur cette composante 1. « l’objectif de la composante 1 vise à contribuer principalement à l’efficacité des ressources au profit des PME algériennes à travers la sensibilisation et le renforcement de capacités des cadres de production et de contrôle de qualité. », indique le document distribué aux médias.

Deux grands axes constituent l’essentiel de l’Economie verte/Efficacité des ressources. Il s’agit de : développer les prestations de services liés à l’efficacité des ressources dans le secteur industriel, et renforcer les capacités individuelles et managériales d’associations professionnelles et d’institutions d’appui par rapport à l’efficacité des ressources et l’économie verte.

A ce jour, cette composante a vu le lancement de beaucoup d’activités, telles que former des consultants en efficacité des ressources, former et accompagner des auditeurs (trices), du personnel des organisations d’appui à l’entrepreneuriat vert. Et aussi, organiser des ateliers de sensibilisation, élaborer un outil de suivi au profit du CNTPP (Centre national des technologies de production plus propre), et développer une plateforme pour l’économie verte et l’efficacité des ressources dans les entreprises.

C’est quoi l’efficacité des ressources ?

L’efficacité des ressources signifie « utiliser les ressources limitées de la terre de manière durable tout en minimisant les impacts sur l’environnement. Cela permet de créer plus avec moins et d’offrir une plus grande valeur avec moins d’intrants.

Les PME, gérant efficacement, tireront les dividendes suivants :

  • économiser de l’argent,
  • réduire la consommation d’énergie,
  • améliorer la performance environnementale,
  • réduire mes couts d’exploitation,
  • réduire les déchets et rejets de votre entreprise

Les PME gagneront également à avoir une meilleure image et se conformer aux obligations légales.

Eco-conception : le préalable entrepreneurial

Préalable à tout acte entrepreneurial, l’éco-conception s’inscrit également dans la démarche du programme InnoDev. Elle n’a pas encore fait de grands émules dans le milieu des PME, mais l’espoir demeure grâce à l’effort des CAC (centres d’appui et de conseil) à la PME, plus d’une vingtaine, relevant du ministère de l’Industrie. La tendance est désormais à ériger une unité ou usine respectant l’économie verte, que courir après l’avoir construite pour se conformer aux règles respectueuses de l’environnement.

Economie circulaire : prochain programme de la GIZ

L’économie circulaire sera la thématique du prochain programme de la GIZ, après la clôture d’InnoDev. Désormais être admis dans le marché européen, exige des entreprises algériennes d’avoir adopté le programme de l’économie circulaire, condition sine qua non pour pouvoir etre éligible au Pacte vert pour l’Europe, une batterie d’initiatives lancées par la Commission européenne afin de rendre le vieux continent climatiquement neutre d’ici 2050.

Les mots de la CAPC : les craintes liées aux ressources mondiales

Bien que co-organisatrice de cet atelier, la CAPC n’a pas été en force via ses entreprises adhérentes. Toutefois, le mot de son président, Sami Agli, mérite d’être rapporté.

« La thématique m’interpelle aussi, en tant que confédération citoyenne d’évoquer un autre défi qui plaide en faveur de la pertinence de la démarche, celui de l’importance de l’utilisation rationnelle des ressources, devenue un impératif et un défis au niveau mondial.  

Il est admis de tous que les ressources naturelles de la planète (eau, terres cultivables, matières premières et énergie) sont essentielles à la survie, à la prospérité et au bien-être de l’humanité.

Si les tendances actuelles se poursuivent, la hausse du pouvoir d’achat et de la population urbaine dans le monde, entraînera :

  1. le doublement de l’extraction annuelle de matières premières, qui atteindra 183 milliards de tonnes en 2050 ;
  2. d’ici 2030, une demande mondiale d’eau 50 % supérieure aux stocks fiables actuellement accessibles;
  3. une progression de 60 et de 80-95 % respectivement de la demande de denrées alimentaires et de fibres à l’horizon 2050 avec un potentiel très restreint d’augmentation de la superficie de terres cultivables au sein d’un « espace de fonctionnement sécurisé »
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