L’organisation des foires et salons est souvent jaugée selon le volume du nombre des exposants et des visiteurs, leur qualité est, aussi, souvent mentionnée.
Il serait également temps que ces événements soient évalués selon le nombre des partenariats conclus dans le cadre du B to B ou B to C. D’autant que, depuis quelques temps que cela ait déjà été relevé, l’envergure internationale ou régionale (africaine) qui caractérise quelques salons, devait favoriser, et l’a parfois déjà fait, la signature d’accords ou le lancement de projets touchant des domaines différents.
Pesanteurs
Malheureusement, la rétention de l’information sur ce sujet demeure prépondérante. Les pesanteurs sociales et culturelles, et même systémiques, sont aussi omniprésentes dans les démarches des exposants, opérateurs économiques peu soucieux de rendre public leurs actes, surtout si ces derniers ne sont pas encore à l’état d’achèvement, donc valorisables à souhait et devant, en tout logique, être adossés à la visibilité requise et éditables sur des supports médiatiques confondus. Les organisateurs privés et même publics peinent souvent à obliger les participants à en parler de leurs actes durant l’évènement.
BEVALG 2022
BEVALG 2022, le Salon algérien des Boissons, qui s’est tenu du 20 au 23 juillet 2022 au Palais des Exposition, à Alger, organisé par TADAMSA EXPOS (tadamsa: économie en tamazight) le dernier en date organisé avant la halte du mois d’aout, n’échappe pas à cette règle.
Affichant à son tableau des statistiques, deux superlatifs : le nombre d’exposants, une cinquantaine, et celui des visiteurs, prés de 1 000 par jour. Et un troisième, d’ordre moral celui-là, la satisfaction des participants, et ce, en dépit de l’attente un peu écornée de voir un nombre plus important de visiteurs y affluer, les vacances scolaires et les congés estivaux étant, comme connu, un atout entravant.
Exportation
A part cela, rien ne filtre, du moins pour le moment, sur l’amorce de possibilités d’investissement, de partenariats ou de d’exportation.
Mais, selon des indiscrétions, deux entreprises spécialistes dans la production des jus et des eaux minérales seraient sur le point de lancer des opérations d’exportation vers la Libye et surtout la Mauritanie.
Les chiffres et les noms des entreprises concernées sont toujours tenus au secret. Pesanteurs obligent.
Espérances
BEVALG 2020, en dépit des contraintes exogènes et endogènes dont l’absence aurait donné meilleurs résultats, demeure un salon dont il faut attendre beaucoup, car abordant une thématique, les boissons, qui intéressent au plus haut point les consommateurs algériens.
Chiffres
Selon des statistiques avant le Covid-19, les Algériens consomment environ 110 litres de boissons par personne et par an, dans l’ordre décroissant, les boissons gazeuses, l’eau et les jus. Mais selon d’autres sources, l’Algérien consomme près de 57,4 litres de boissons par an, les boissons gazeuses étant toujours en tête. Ramadhan et les jours de fêtes sont les plus favorables à la consommation des boissons. En termes de production, le secteur des boissons atteint les 4,5 milliards de litres par an. Les boissons représentent un marché plus de 38 milliards de DA, incluant l’eau minérale, les jus de fruits et les sodas, mais aussi les sirops, les boissons énergisantes ou encore les thés et infusions glacés ainsi que les boissons fonctionnelles. Et enregistrant annuellement une hausse dans les pratiques consuméristes, avec à la clé, prés de 80 000 postes pourvus, dont 20 000 directs.