Femme

Entrepreneuriat féminin : le développement par la femme rurale

Dre Rahali, en appelle à plus de considération

L’entrepreneuriat féminin n’est pas seulement urbain, il est aussi et surtout rural.

L’innovation n’est pas restreinte à la seule sphère urbanisée, minée par ses enjeux technologiques et ses soucis d’optimisation des délais du coût, du transport et du temps.

Elle peut aussi émaner de ses femmes sans appui médiatique et politique, qui vivotent dans ses lieux à vocation agro-pastorale,s’étendant entre des espaces forestiers gratifiés par la faune et la flore et les contraintes réglementaires, les spatialités semi-arides et les restrictions conservatrices.

Les femmes rurales, appelées ainsi en raison de leur appartenance à un monde du même nom, représentant 96,9 femmes pour 100 hommes en milieu rural, selon les statistiques 2016 de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Genre aboli

Elles développent depuis les temps ancestraux, des techniques et des métiers féminins inscrits dans les objectifs de développement de l’agriculture vivrière et de l’artisanat de subsistance. Mais, dimension du genre abolie, elles ont investie, depuis quelques décennies maintenant, des domaines considérés comme l’apanage des hommes, tels que l’aviculture, l’oléiculture, l’engraissement des bovins, bien qu’elles se soient toujours impliquées dans les travaux des hommes à consonance domestique et versant dans l’autoconsommation.

Intérêt mondial

 

Le rôle des femmes dans le milieu rural a, à juste titre, attiré l’attention d’organisations mondiales qui se sont déplacées, avec arsenal juridique, délégation humaines et savoir-faire formatif, dans le but d’apporter, encadrer, perfectionner et, surtout, rendre utile en le fructifiant ou en l’encadrant par des perspectives agro-alimentaires ou industrialisables, l’innovation ou simplement l’activité rurale féminine.

La FAO et aussi le Programme de développement des Nations unies (Pnud), c’est d’elles qu’il s’agit, n’avaient pas lésiné sur les moyens, à l’aide d’associations locales de promotion de la femme rurale, pour réaliser deux importantes actions.

La première, médiatiser des métiers féminins, frappés du sceau de la spécificité locale mais aptes à se généraliser ou se lancer localité, lesquels métiers étaient souvent ignorés de la population de la wilaya concernée. Les femmes activaient en ermitage, peut-on avancer.

La seconde, rendre l’activité féminine inclusive et la doter d’instruments pédagogiques et d’ingrédients didactiques et techniques, l’inscrivant ainsi dans une approche de durabilité et de pérennité.

Le cri d’orfraie du Dre Djalila Rahali

C’est dans ce décor planté que « les startups doivent regarder un peu en bas, aller vers les régions démunies, cibler les femmes rurales et les inclure dans leurs projets. Elles ont beaucoup d’idées et d’ailleurs, elles connaissent mieux que personnes les besoins de leurs région et territoires. », recommande Dre Djalila Rahali, fondatrice de la start-up NafsiyaTECH et organisatrice de She’s In TECH Challenge, le premier Marathon féminin technologique et inclusif de la diaspora, événement en ligne et clôturé en présentiel, le 22 mars, à Oran, au niveau du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc).

Elle a, en sens, tenu à ajouter que « les startupers sont donc invités à inclure cette frange dans leur domaine d’activité. Produits du terroir et des services spécifiques aux régions, sont autant de créneaux qui incitent à inclure les femmes rurales dans leurs statuts et registre de commerce comme associées pour leur garantir leurs droits et leurs permettre de mieux travailler légalement et dignement. »

Formation en Business

En matière de formation, Dre Djalila Rahali propose notamment de former la femme rurale dans ‘’ comment faire son Business Model Caneva’’, « la femme rurale peut être illettrée mais elle n’est pas bête, bien au contraire elle assume déjà la responsabilité d’une famille sans rien avoir alors que deviendra-telle si on lui donne la possibilité de développer un commerce qui lui permettra de subvenir à ses besoins, aux besoins de sa famille et même de son village. », plaide Dre Djalila Rahali.

« La startup qui l’aura soutenue, poursuit Rahali, aura plus de visibilité, digitale de surcroit, et contribuera à la promotion du développement durable. »

La proposition de l’initiatrice de She’s In TECH Challenge aura pour aboutissement, si toutes les conditions du succès sont réunies, la création de dizaines voire de centaines d’emplois, « et je pense qu’aucune banque ne refuserait de financer des projets gagnants sur le terrain avec une valeur ajoutée dans plusieurs secteurs. », tient-elle à confirmer.

L’expérience She’s In TECH Challenge 

Les propos du Dre Djalila Rahali trouvent leur fondement dans l’évolution de She’s In TECH Challenge, événement qui a été sponsorisé par la Sonatrach et ADEX Cloud en sponsors officiels et le Groupe LACHTER, la Compagnie centrale de réassurance (CCR) et la Société nationale d’assurance (SAA) en sponsors Bronze, c’est dire l’importance que revêt ce challenge.

Elle nous livre son expérience : « nous avions convié les femmes rurales à s’inscrire pour s’allier à d’autres membres qui ont la technicité et le savoir faire en technologies de l’information et de la communication (TIC). Malheureusement nous n’en avions pas eu parmi les participantes, les moyens de communication leur manquant et c’est donc à celles et ceux qui ont ces moyens d’aller vers elles pour les inviter. »

Dre Djalila Rahali a conclu par cet appel : « Aux porteurs de projets qui cherchent de nouvelles idées, startuppeurset startuppeusesqui cherchent de nouveaux produits, allez vers les zones rurales, pour créer des produits commercialisables et à grande échelle. Vous trouverez dans les ruisseaux ce que vous ne trouverez jamais dans les océans. »

L’honneur féminin par 10

Pour rappel, les 10 lauréates dans 8 thématiques de She’s In TECH Challenge sont : Rym Aid (TransportTECH), Nassima Farhi (CultureTECH), ZehorLahlah (FinTECH), Medina Rajaa Borsla (DiasporaTECH), Asma Lameche Mendjeli (SantéTECH), Chahineze Nawel Kedir (EnergieTECH), Malika Belkhir (Santé Mentale TECH),  Imane Nedjar (She Challenges Cancer), Imane Rouane (meilleur projet Club scientifique) et Khadidja Aoues (Coup de Cœur).

Coachs internationaux et Internationaux

Les finalistes ne sont pas parties bredouilles. Les lauréates ayant eu un prix en valeur, des formations d’experts nationaux et internationaux et accompagnements de l’ANADE et de l’ANVREDET. La première partie a duré deux mois avec une formation par l’ANADE en présentiel à Oran. La deuxième est prévue en septembre prochain, articulée autour de formations en ligne et en présentiel, par les partenaires de NafsiyaTECH et l’ANADE.

Les lauréates désireuses de monter leurs startups poursuivront leurs formations en ligne et en présentiel  avec les meilleurs experts nationaux et internationaux, et ce, après une expérience très réussie, au titre de la première phase, avec un d’experts, tels Lynda Chaouche, Adel Amine Zouaoui, Ouarda Deramchi, Nabahat Guenaou ainsi que Lahcene Boudjenah et bien sûr Dre Djalila Rahali qui a conclut la première phase par une formation concernant le Mindset de l’entrepreneuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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