L’Union nationale des femmes algériennes (Unfa) et l’Assemblée populaire communale (APC) de Kouba (Alger), ont organisé, aujourd’hui 3 juillet, une cérémonie en l’honneur de quelques moudjahidates, dont Zehor Ounissi, ponctuée par une projection vidéo sur les importants événements de la Guerre de Libération.
Les autres moudjahidates honorées sont : Malika Boudoukha, Houria Bouabdallah, Saliha Sayad, Ouiza Abdi, Yamina Abdessemed et Saliha Djeffal.
L’événement est adossé à une exposition artisanale qui se poursuivra jusqu’au 6 juillet, intervenant dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance coïncidant avec le 5 juillet 2022. Le 7 juillet, une visite au Musée du Moudjahid et Musée et Musée national d’el-Djeich est programmée au profit d’une trentaine d’enfants.
Ont pris part à cette journée commémorative, les représentants de quelques partis politiques et le président porte-parole du WPAN (World Peace Ambassadors Network) ou le Réseau des Ambassadeurs de la Paix dans le Monde, Abdallah Tamine.
Lors de son allocution, Nouria Hafsi, secrétaire générale de l’Unfa, a insisté, après des louanges envers notre Guerre de Libération et le rôle incontournable de la femme-combattante notamment, sur l’importance de la diversification de l’Economie algérienne et du renforcement de la citoyenneté, indice d’une démocratisation positive.
Exposition : contraintes foncières et de matière première
L’exposition d’une dizaine d’exposantes est une somme de découvertes. A commencer par Yazid Bourfiss, une pépiniériste par héritage paternel, spécialisés dans la mise en pot de plantes aromatiques et de poteries, mais aussi, de plantes médicinales, dont le graviola, une plante dont les effets sur le traitement de nombreuses maladies (dont le cancer) ont donné quelques bons résultats.
Sa protagoniste, se spécialise, quant à elle, dans l’apiculture, présentant en la circonstance une gamme de miels, du jujubier, du navet sauvage (garigue ou brassica rapa), etc, sous la marque ”Miel d’Abeille Zohra”.
Les deux artisans, hasard du rapprochement de leurs activités et d’alignement de leurs stands, sont originaires de Boumerdes et sont confrontées à une problématique de disposer d’une parcelle de terrain pour dynamiser davantage leurs activités. Un vœu !
Kenza Djemaai, technicienne supérieure en informatique, a complètement viré de son profil pour se lancer, depuis 2015 maintenant, dans la fabrication de bijoux en pierres semi-précieuses avec du plaqué or non oxydable. Confrontée au problème de la disponibilité de la matière oblige, importée de la Thaïlande, de la Chine et la Turquie, elle tient malgré tout, soutenue par sa famille, à toujours commercialiser ses produits à l’ère du post-Covid et son corollaire, l’épuisement des ressources financières et l’érosion du pouvoir d’achat des ménages. Après-Covid dont sont également victimes pour la commercialisation de leurs produits, les deux associées d’AS biocosmétiques, ingénieurs en génie chimique, de fabrication de savons Bio et de bougies à base des produits de l’abeille.
Enfin, Souhila a opté, y a 2 ans de cela, pour la décoration à base de verre dédiée spécialement pour les mariées. En attendant l’attribution d’un local, qui demeure son rêve avoué, Souhila exerce chez elle, avec tous les dangers du découpage du verre que cela présente, d’autant effectué dans un espace exigu.
Roumaissa Bouloum, est la plus jeune artisane de l’événement, à peine 13 ans et qui sera admise l’année prochaine en 3e année du cycle moyen scolaire. Spécialité : les petits motifs décoratifs pour jeunes filles.
La journée a été agrémentée par la dégustation de plats traditionnels, offerte par Ghania Douifi, une dame généreuse qui valorise la gastronomie locale par une participation accrue dans les cérémonies officielles et les fêtes de mariage et autres.